Console en majolique
Consoles en majolique
La majolique, faïence fine revêtue de glaçures colorées par des oxydes métalliques, souvent appliquées sur des objets en bas ou haut relief, sera une des plus belles pages d’histoire de la faïencerie de Sarreguemines.
Le début de ce produit sur les rives de la Sarre se situerait vers 1870. On retient de l’aube de cette production, des objets de grandes tailles destinés plutôt à une bourgeoisie aisée : des milieux de table, des fontaines, des chiens de Fô, des coupes, d’imposants cache pots…
De cette féconde période, nous présentons aujourd’hui deux consoles en majolique. Ces objets, accrochés au mur, juxtaposaient deux fonctions, décorative, mais également utilitaire, puisqu’ils pouvaient servir de support à des vases, à différents objets décoratifs ou autres cache pots.
Ces deux modèles s’inspirent largement d’éléments ornementaux de la Renaissance : les têtes, les feuilles d’acanthes, les coquilles, les rinceaux, les volutes…
La console n° 767 porte curieusement dans la « liste des numéros de forme des objets artistiques, de fantaisie et de décoration » de la faïencerie, le nom de console « d’encoignure Louis XIV ». Sa hauteur est de 45 cm. Il n’est pas rare d’en trouver deux dans la même maison, ce qui laisse supposer qu’elles étaient à l’époque assez fréquemment utilisées par paire.
La seconde console, que l’on rencontre beaucoup moins fréquemment, porte le n° 806. Elle est dénommée Console d’angle.
Vers la fin du siècle, la faïencerie proposera une très large palette d’objets en majolique destinés également à un public plus modeste.
Bibliographie :
-
E. DECKER, Ch. THEVENIN, La majolique de Sarreguemines, Édition Association des Amis du Musée de Sarreguemines, 1990
-
E. THOMAS, Vocabulaire illustré de l’ornement, Édition Eyrolles, 2012